Du grand au petit écran

Publié le par Bloc-note-de-la-Curieuse

Et voici la nouvelle tendance: on prend un film ou une franchise et on l'adapte en série. En bonne curieuse, je m'y suis intéressée. Deux séries m'ont interpellée. Une nuit en Enfer de Robert Rodriguez et la saga Scream du regretté Wes Craven. Deux œuvres sanglantes très connues des cinéphiles. L'une penche vers le fantastique avec un humour déjanté, l'autre est un slash movie qui joue avec nos nerfs et aime parodier les codes du genre.

Commençons par Une nuit en Enfer (From dusk till dawn en VO)

Pour la saison 1, la série reprend le film. Alors le plus difficile est de s'enlever de la tête les acteurs originaux. J'avoue que j'ai été indulgente avec les nouveaux. Mais je suis désolée n'est pas Tarantino, Salma Hayek et Harvey Keitel qui veut... Mais l'ensemble du casting tient la route et à mi-parcours, je suis parvenue à me détacher des anciens acteurs. Pour le déroulement de l'histoire, c'est mitigé. La mise en route est longue, tellement longue... Faire tenir 108 minutes en 420, ça favorise le vide scénaristique. Pour combler les trous, le réalisateur revisite son mythe à travers des légendes incas ou des personnages inédits (genre l'adjoint du shérif). Ce n'est pas pire... La saison 2 a commencé et là, je décroche: c'est mou, on ne voit plus où Robert Rodriguez veut nous emmener. Les personnages, en particulier les frères Gecko, me déçoivent. Leur évolution ne correspond pas à leur caractéristique d'origine. Santanico est particulièrement inbuvable... Là où le film (et la saison 1 du coup) se détachait des films d'horreur par son humour et ses scènes gores, on se retrouve dans un pseudo film de gangsters avec des vampires reptiliens incas... Un mélange de genre peu appréciable...

 

Scream

Là on ne retrouve pas les anciens... Et ce n'est pas plus mal! Pas de Sydney Prescott déprimée ou de Gale Weathers survoltée. Nouveau personnage, nouveau casting! Mais on garde la même recette. Un tueur s'amuse à découper de jeunes étudiants et harcèle la toute gentille Emma (qu'on peut considérer comme la nouvelle Sydney). Un masque qui fait froid dans le dos, une voix diabolique, des meurtres inventifs (âmes sensibles s'abstenir): le méchant est parfait. S'ajoute des secrets et des manipulations douteuses et surtout la nouvelle génération en communication. Le tueur utilise la webcam, le téléphone, les réseaux sociaux pour terroriser la population. Il se moque ainsi de cette génération trop itech et pointe les dérives qu'on peut en faire. Des clins d’œil sont fait aux films : comment adapter un film en série?, par exemple. Sur la forme, on est proche de la saga mais le fond, c'est loin d'être ça... On a tous les stéréotypes du lycée fictif américain: la bombasse, la coincée, l'homosexuelle, le geek, le sportif, le salaud, la salope, le prof pervers... La totale quoi! Finalement, ils sont superficiels, on ne distingue pas la noirceur potentielle des protagonistes. Même si le suspens est présent et parfois très intense, il n'y a pas d'effet de surprise sur l'identité du tueur... Seules les dernières secondes du final laisse entrevoir une future qui promettrait d'avantage. Était-ce la saison amuse-gueule? A voir... Le bémol indigeste est la BO... Diffusée sur MTV, la chaîne impose le titre de chaque morceau (ce n'est pas plus mal) mais cette BO est molle est aucun titre ne m'a donné un vrai coup de cœur ou une émotion intense.

 

Conclusion:

Bye Une journée en Enfer en restant sur ma fin mais je ne veux pas continuer à être déçue et je tente la saison 2 de Scream qui a les moyens de s'améliorer. On a presque envie d'avoir un Souviens-toi l'été dernier ou un Pulp Fiction...

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :