D'exorcismes en exorcisme...

Publié le par Bloc-note-de-la-Curieuse

Comme il est reconnu, publiquement, que je suis pas bien finie, je me suis matée, en l'espace d'une semaine, 3 films ayant pour sujet l'exorcisme! Espérais-je exorciser mes propres démons? Bonne question! En attendant, je n'ai pas pu m'empêcher de vous partager mes émotions, sur mon babillard de blog.

 

The last exorcism (2010)

 

Filmé en caméra embarquée ( grande tendance dans l'horreur commerciale), le réalisateur, Daniel Stamn (inconnu au bataillon), nous plonge au coeur de la Louisiane profonde des années 50 (la ville pourrait s'appeler facilement Trou du cul du monde), afin de suivre le dernier exorcisme du Révérend Cotton. Le cas: Nell! Adolescente d'environs 16 ans, toute proprette, bien pieuse, limitée intellectuellement (la scène des chaussures en est une preuve totale) et petite ressemblance avec Michaël Cera (si on ajoutait une perruque à ce dernier). Tous les clichés du genre se percutent! La pauvre fille en question qui se tord, hurle, offre ses plus belles grimaces à la caméra et tue même des petits chats... Le papa désespéré coincé, et vieille Amérique puritaine, le frère pas net non plus, voisins quasi autistes et le curé né de la dernière pluie! Mais ça fonctionne!!! Grâce à la méthode de filmage qui enrobe ce méli-mélo en petit sucre de frisson... Enfin frisson, je dirais plus suspens, car si vous voulez de l'horreur, regardez Tharam et le chaudron magique de Disney, ca vous traumatisera davantage.Je tiens à rajouter que tout le long, j'ai eu le sentiment que le réalisateur prenait un peu la religion chrétienne pour une conne. Je m'explique: le révérend semble aussi pratiquant que moi quand je bois une vodka,en boite, en disant que c'est de l'eau, famille protestante un peu neuneu sur les bords et une scène finale qui fait encore passer les hommes de Dieu pour pédophiles et même pire... Au moins cela change des autres conclusions des films du genre...

A noter, que ce film a été produit par Eli Roth, le castagneur de nazis dans Inglourious Basterds mais aussi le réalisateur du comico-porno-terrifico Hostel (magnifique pub pour le tourisme slovaque). Sûrement carte de visite (bonne ou pas d'ailleurs...) du film,car sans lui,  je ne pense pas que The last exorcism aurait passé le cap du film sympa pour une soirée pizza avec Chouchou ou Loulou...

 

L'exorcisme d'Emily Rose (2005)

 

Réalisé par Scott Derrickson(encore un qui sort de son pot de rillettes), il a le mérite de présenter l'histoire d'un exorcisme d'une manière originale. Le père Moore est accusé d'homicide par négligence à la suite du décès d'Emily Rose, une jeune fille possédée qu'il tentait d'exorciser... C'est ballot! Une brillante avocate aux dents longues, Erin Bruiner, va s'occuper de défendre le bon pépère. Celui-ci ne veut juste que raconter sa version des faits, se moquant d'être innocenter. De nombreux flash-back apparaissent aux spectateurs nous présentant la victime: étudiante brillante, bonne catholique, avec un chéri, qui se met à partir en vrille et à devenir parano. Allez on se tord, on écrit sur les murs, on grimace, on hurle, on se sauve par la fenêtre et on parle des langues étrangères (ça aurait pas pu m'arriver à mon oral d'italien???) . La total!!! Jennifer Carpenter tient le rôle à merveille prouvant, une fois de plus, qu'elle est une grande actrice. C'est un plaisir de la voir dans un autre personnage que Debra Morgan dans Dexter. Pour en revenir à notre film, l'action se déroule, principalement, dans la salle d'audience du tribunal, on voit défiler les différents témoignages et avis d'expert. On se sent autant enfermé dans le recit que les jurés. On juge. Le réalisateur ne se mouille pas à dire si les possessions existent ou si ce n'est juste une maladie, il veut présenter tout les points de vue possible autour du cas d'Emily. Ce film a été inspiré par un fait divers (le cas de d'Anneliese Michel) ce qui lui donnent une certaine vraisemblance et de la cohérence. On en ressort avec un doute comme l'avocate (formidable Laura Linney , au passage). Honnêtement, cela m'a réjouit de ne pas voir juste un exorcisme à 5 sous mais aussi une véritable enquête, une histoire bien ficelée par un scénario intelligent et pas caricatural.

Peu effrayant mais percutant! a voir!

 

The rite (2011)

 

Tiens, pour le coup, le réalisateur a fait quelque chose avant, en l'occurrence, le très bon Dérapages avec Jennifer Aniston, Clive Owen et Vincent (représentant de la classe française, je m'étouffe) en 2006. Lui, déjà, pour s'assurer du succès de son exorcisme, il a embauché Anthony Hopkins. Pas con, le mec! Il a rentabiliser son affaire. Après, il nous a trouvé un jeune prêtre, Mickaël Novak, bourré de doute, avec un besoin de psychothérapie et un physique à me faire aller à l'église tous les dimanches voir même à la chorale (Colin O'Donoghue, c'est quand tu veux ou tu veux!!!).Après avoir voulu quitter l'université religieuse, notre petit gars se voit expédier, en colissimo, à Rome, pour un stage sur l'exorcisme afin de le dissouader de partir. Pour lui montrer la voie, le père Xavier l'envoie chez le père Lucas (Mr Hopkins) qui pratique les exorcismes comme d'autres soignent les grippes. Et à Rome, visiblement, y'a autant de grippés que de possédés. Donc notre futur prêtre a le droit à une démonstration, sur une jeune fille enceinte qui nous balance les mêmes trucs que ses deux prédécesseuses sauf qu'elle dégueule des clous!!!! Je vous jure que j'ai arrêté de manger mes bonbons pendant tout le film après ça!  Une jolie journaliste vient fouiner, auprès de notre apprenti de Dieu, amenant un semblant d'histoire d'amour (si beau! ce mec peut pas devenir prêtre, je maintiens ce fait!!!). S'enclenche une série de d'évènements tragiques qui bousculeront la vision du héros avec un mentor surpuissant. On croise pas un mais trois exorcismes! Mickaël en prend plein la tête et le spectateur, plein les yeux. Anthony Hopkins nous rejouent, certes, les mêmes mimiques que celles d'Hannibal Lecter, pourtant cela colle avec le contexte et on s'en lasse pas! Le film m'a terrifiée! J'ai dormi la lumière allumée. Il bouillonnait de réalisme. Basé sur des faits réels, je suis sortie de la salle en me demandant "et c'était vrai...". Même quand je l'ai revu, chez moi, je n'étais pas tranquille...

 

Dans les trois cas: on a le droit à une jeune fille possédée qui est pieuse, toute gentille avec plus ou moins des problèmes d'attouchements sexuels... A croire que se sera jamais une saloperie d'huissier ou à un escroc. Se serait un peu plus drôle... Les exorcismes, c'est toujours pareil: cris, yeux qui tournent, corps qui fait des prouesses que même les gymnastes russes ne réussissent pas, ça griffe, ça écrit sur les murs, ça parle avec des voix d'outre tombe des langues vivantes ou mortes et j'en oublie... Forcément, ils n'égaliseront jamais le génialissime "L'exorciste" mais ces trois films ont le mérite de présenter des exorcismes, de façon unique. Pour chacun d'entre eux, il y a une véritable approche et une recherche de style. Ils sont à voir!!!

PS: peut on me dire pourquoi il y toujours des granges et des chats???

Publié dans Cinéma

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C
<br /> Si, moi j'suis possédée par Bouddha au vu de ma taille de pantalon qui ne cesse de grimper, grimper...<br /> Quant aux musulmans, ils ont bien d'autres chats à fouetter (ou lapider plutôt, ahem...)<br /> <br /> <br />
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T
<br /> Sa ma donné envie de voir les trois ... Tu me conseillerais de commencer par lequel ?<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Ta remarque est judicieuse ma caro! Pour the last exorcisme, c'est un révérend qui opère (donc protestant si je me plante pas) et chez des protestants! Chose rare! Les possédés sont généralement<br /> cathos. Imagine la lequesnoy possédée, pas si tranquille le fleuve... A noter que ca tombe jamais chez les boudhistes, les musulmans ou autres...<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Eh beh, le vomi vert et les crucifix dans le vagin, à 6h35 avant d'aller bosser c'est violent !<br /> Ceci dit, si ce n'est pas mon genre de film (à moins de ne plus vouloir dormir jusqu'à la ménopause) tes critiques sont bien construites et doivent sûrement aider le pélerin dans son choix<br /> cornélien. Bonne mise en bouche (si j'ose dire).<br /> Par contre, le diable ne frapperait-il que les catholiques (en plus du reste...) dans un pays à majorité protestante? C'est pas très orthodoxe (mouha-ha-ha, je demande la clémence des jurés, je<br /> n'ai pas bu mon café!!!). Bref à voir cette histoire de mix révérends/curés, parce que nos cathos cols claudine et serre tête (genre les Le Quenoy et jésus revient) passé l'atlantique ils sont plus<br /> presbytérien ou évangéliste qu'autre chose (bah oui ma p'tite dame, on mélange pas les torchons et les serviettes...)<br /> Allez, au plaisir de te lire.<br /> <br /> <br />
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